La douane!

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Dans le train, nous sommes maintenant bien organisés. Aussitôt à bord, nous nous installons. Il faut faire son lit, sortir ses affaires de tous les jours, les organiser dans le filet au-dessus de sa couchette et enfin placer les sacs dans les coffres sous les banquettes ou dans l’espace prévu au dessus de la porte. C’est assez sportif, car on ne tient pas debout tous les 4 dans le compartiment!

Enfin chacun peut se mettre à l’aise. La nuit est vite là, je reste éveillée un moment pour apercevoir les étoiles qui brillent au dessus du lac Baïkal.

Après la couette confortable des trains russes, nous nous retrouvons avec de vieilles couvertures qui grattent! Nous préférons tous prendre nos sacs de couchage et reléguons les horreurs dans le coffre sous le lit de Thiébaud. Erreur! La nuit est plus que fraîche. Je me recroqueville sur ma couchette et tente d’avoir plus chaud. Au milieu de la nuit je sens quelqu’un qui me couvre. Mon frère complètement gelé a sorti les vieilleries et nous recouvre un à un. Avec cette couche supplémentaire je réussi enfin à me détendre un peu et à me rendormir. Merci!

Le lendemain nous admirons les paysages la vitre baissée et les cheveux au vent! Cela ne dure pas très longtemps car nous arrivons bientôt à la douane de Naouchki. Nous ne le savons pas encore mais on va mettre plus de 8 heures à passer de la Russie à la Mongolie. Il faut avoir les nerfs solides! Lors du dernier voyage, Moscou-Irkoutsk, nous avions fait plus de 5.000km en 74h. Aujourd’hui nous allons en parcourir environ 500 en 32h!

Après un contrôle des passeports nous pouvons sortir du train. L’hôtesse nous informe que nous disposons de 2 heures. On en profite pour faire des courses dans les petits magasins autour. A notre retour notre wagon n’est plus là! On se pose toujours des questions car il n’est pas facile de communiquer avec les hôtesses qui ne parlent que quelques mots d’anglais! Est-ce que c’était bien 2 heures? En attendant la réapparition de nos affaires, on pique-nique sur le quai. Le soleil cogne, quelle chaleur!

Enfin les choses sérieuses commencent: inspection des sacs, des cabines et contrôle des passagers. On vide les coffres, on sort ses affaires et on se met debout un à un en face du douanier pour qu’il vérifie notre identité! Le couloir aussi est contrôlé, la moquette enlevée. On ne rigole pas! Tout ceci se déroule à l’arrêt et la chaleur dans le train ne fait qu’augmenter, on se croirait dans un four!

Vers 17h, on repart vers la frontière mongole (Sükhbaatar) et c’est reparti avec les agents mongols cette fois-ci! Il est 21 heures lorsque nous pouvons enfin ressortir à l’air libre! L’atmosphère chaude du quai est un vrai bonheur par rapport à celle du wagon.

Nous avons quelques tugriks en poche de quoi acheter à manger pour ce soir. Tout le vocabulaire russe acquis ces derniers jours ne nous sert plus! Pas facile de communiquer! La sonorité de la langue nous paraît très difficile.

Nous repartons au couché du soleil et admirons les couleurs du ciel par la vitre. Demain matin nous serons  à Oulan-Bator. Avec l’aide de 4 hôtesses de wagon et beaucoup de difficultés de communication, on parvient à téléphoner à Bor qui doit venir nous récupérer à la gare.

 

 

 

 

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