Île d’Olkhon – Lac Baïkal

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À la sortie de la gare, se sont d’autres rails qui nous mènent au centre-ville, ceux du tram numéro 1: assez bruyant et un peu bancal. Pour 15 roupies on s’installe sur des sièges en bois et on à l’impression d’avoir remonté le temps. Par la fenêtre on aperçoit quelques vieilles bâtisses en bois qui semblent d’une autre époque.

Nous rejoignons une auberge de jeunesse pour organiser notre transfert en mini-bus vers l’île d’Olkhon. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit que ça va être beaucoup plus long que les 4 à 5 heures annoncées!

9:10, plein d’espoir nous montons à bord du véhicule déjà chargé de passagers et de bagages. Mais il y a encore trop de place pour le conducteur qui tourne dans la ville pour ramasser ses derniers clients. Nous voilà serrés comme des sardines, mon voisin de gauche sent fortement le yack et j’ai les genoux dans le siège de devant où Justine est assise.

Il est 10h30 quand nous quittons enfin la ville. On se dit que ça y est, on va enfin pouvoir rouler et parcourir les 250km qui nous sépare du ferry! Mais non! Il y a encore « beaucoup » trop de place dans l’allée, pourquoi ne pas s’arrêter au magasin de bricolage et charger quelques planches? Maintenant on est vraiment plein!

On fonce sur la route, ça secoue pas mal. Pas question de s’endormir, au risque de se fracturer le nez dans le siège de devant avec tous les coups de freins de notre « cher » conducteur. Cela fait seulement 1 heure qu’on est parti lorsqu’il nous annonce une pause pour le lunch dans un établissement miteux au bord de la route. C’est bizarre aucun de nous n’a faim!

14:30, enfin le ferry! Mais on n’a pas encore le droit de sortir s’aérer ou de se dégourdir les jambes. Heureusement, le lac Baikaïl est superbe, on ne peut qu’être époustouflé par sa couleur bleue! Sur l’île toutes les routes sont en terre, nous rejoignons péniblement le village de Khougir.

Il est 16:30 lorsque nous arrivons à notre homestay, je n’en peux plus! Enfin nous voilà libre de marcher. Nous partons vers le rocher des chamans. Devant ce paysage incroyable, on oublie vite nos aventures routières. Il y’a un vent fort qui fouette les rubans accrochés un peu partout sur les arbres sacrés on en perdrait presque l’équilibre. Nous visitons aussi le village qui est composé essentiellement de maisons en bois. Chacun a sculpté des encadrements de fenêtres différentes. Dans la rue, le véhicule phare est le van 4×4 UAZ et il n’est pas rare de croiser une vache! On voit beaucoup de nouvelles constructions et magasins, sans doute les conséquences du tourisme.

Après 4 nuits passées dans notre wagon nous apprécions une vraie douche et un vrai lit!

 

Le lendemain matin nous partons en randonnée, finie l’inactivité du train! Après un gratin de pâtes au petit-déjeuner et des sandwichs dans nos sacs, nous voilà prêts! Le paysage est magnifique, nous longeons la côte sous le soleil. Du sable blanc, des mélèzes verts tendres, des buissons roses vifs, des iris jaunes, des prairies, des falaises, on en prend plein les yeux et les jambes! Face au lac on pourrait se croire en bord de mer. Seulement ici les seules à mettre les pieds dans l’eau sont les vaches qui viennent s’abreuver!

Nous finissons la journée avec 30 km au compteur!

 

Pour notre dernier jour sur l’île, nous profitons une dernière fois des alentours. On sait que le retour vers Irkoutsk va être long. Mieux vaut se dégourdir encore un peu les jambes. Cette fois-ci nos sacs finissent sur le toit, optimisation maximale. On croise les doigts pour qu’il ne pleuve pas trop!

 

Nous revoilà devant la gare. Nous fêtons mon anniversaire dans un petit resto avant de monter à bord et de faire la connaissance de nos nouvelles hôtesses de wagon. Cette fois c’est avec la compagnie mongole que nous voyageons. Chacun reprend ses quartiers, petite nouveauté: nous pouvons ouvrir nos fenêtres! Vive l’air frais!

 

 

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