74 heures de train!

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Moscou 23h50, départ du train, nous voilà sur les rails pour les prochaines 74h! Ça paraît long dit comme ça mais je n’ai pas vu le temps passer!

Notre train se compose de wagons russes et mongols. Les passagers sont placés selon leur pays de destination. Comme notre prochain stop est Irkoutsk nous voyageons dans les voitures russes accompagnés de 2 provodnitsas. Nos hôtesses de wagons sont assez rudes, pas facile de leur décrocher un sourire! Elles sont là pour contrôler les billets, fermer les toilettes avant les gares (attention à ne pas se laisser surprendre), nettoyer le wagon, entretenir le feu pour le samovar afin que les voyageurs puissent avoir du thé à toute heure…

L’heure, on ne sait plus trop, on se mélange, on a deux montres, mais quelle heure est-il? Seul repère le tableau affiché dans le couloir en heure de Moscou avec les arrêts prévus et la durée des stops.

A chaque arrêt des petits magasins ou des vendeurs ambulants. Il faut trouver de quoi se nourrir, oser explorer les gares et se dégourdir les jambes. Il faut dire que c’est assez stressant de s’éloigner du train, on arrête pas de regarder sa montre: « il nous reste 7 minutes »! Il y’a de veilles locomotives exposées, des dizaines de trains parqués, à force, toutes les gares se ressemblent!

Puis on remonte à bord, notre territoire se limite à une cabine de 3,2 m2 (koupé) c’est la deuxième classe. Chacun vaque à ses occupations, on lit, on joue… On se promène aussi dans le couloir, on essaye de charger ses appareils sur les 3 prises du wagon, on croise nos voisins on pousse parfois jusqu’au wagon restaurant. Le soir tout le monde se débarbouille aux toilettes. Il n’y pas de douche à bord.

Fini les journées à rallonges, nous allons vers l’Est. Le bruit du train nous berce, enfin parfois ça secoue! On change de locomotive, on ajoute des wagons et quand on se réveille toute la configuration du train à changée!

Le paysage d’abord plat et monotone avec ses bouleaux et ses épicéas, se vallonne de plus en plus. Nous traversons des villages. Les maisons en bois sont de travers: certaines sont colorées et presque toutes ont un potagers. On aperçoit quelques personnes, on les surprend dans leur vie, 3 ou 4 secondes, puis ils disparaissent. Je ne me lasse pas de regarder le paysage défiler, le spectacle est permanent.

 

21 mai: ce matin nous arrivons en gare. On se prépare, on enlève nos draps, on fait nos sacs.

7:26 nous voilà sur le quai de d’Irkoutsk, il fait 6 degrés. Cela fait du bien de respirer cet air frais et de pouvoir marcher!

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