Honiara – Ghizo, l’interminable traversée

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Vendredi, début d’après-midi, me voilà arrivée aux îles Salomon.

Il fait chaud à Honiara et la rue principale est agitée. Je trouve facilement une chambre et en discutant avec les propriétaires, ceux-ci m’apprenent qu’il y aura des élections mercredi prochain et que la plupart des gens se rendent dans leur village afin de voter. Les horaires des bateaux sont chamboulés et tous partent demain!!! Pas vraiment le temps de me poser, je file acheter une carte SIM, cherche des renseignements à l’office du tourisme et essaye d’acheter un ticket pour l’un des bateaux.

Pas si facile, beaucoup affichent déjà complets, les bureaux ferment à 16h, quant au bateau le plus rapide (et confortable) il est en panne!!!

Le soir j’ai toutes les infos pour le lendemain. Dès l’ouverture du bureau, je suis là et pour 400$ Salomon (environ 40€) j’ai le droit de faire la traversée à bord du Kosko. Le bateau doit partir à 21h mais on me conseille de venir beaucoup plus tôt…

En attendant je m’achète des vivres et un cousin pour le voyage.

 

A 18h je suis sur le quai déjà noir de monde, je me faufile (avec mon sac à dos) dans la foule. On est déjà en train de charger le bateau, les passagers sont là avec leurs bagages, leurs sacs de riz et autre… Malgré les 17kg de mon sac j’ai l’impression de voyager léger!

Personne n’a l’air de contrôler les billets, je monte donc à bord et essaye d’atteindre l’arrière du bateau. Le pont arrière est déjà plus que plein. Chaque famille a étalé au sol une paillasse pour délimiter son coin. On me fait une petite place, j’arrive presque à m’allonger entre les sacs, le banc, le bébé de la voisine, la tête d’une autre voisine, les pieds d’un gars…

Certains bateaux quittent le port plus que chargés sous l’acclamation des gens restés sur le quai.

A 21h (heure supposée du départ) le capitaine, à travers des hauts parleurs, annonce que les personnes qui s’arrêtent à X, Y et Z (j’ai oublié les noms) doivent descendre car nous sommes trop nombreux! Il faut alors décharger les passagers avec leurs bagages, leurs sacs de riz et autre… Finalement à 23h30 nous quittons enfin la capitale! Je me coince sur le coin de paillasse que l’on m’a laissé et essaye de dormir malgré la chaleur.

Première nuit agitée, suivie d’une longue journée. Chacun prend son mal en patience et se tient tranquille.

 

Le bateau ne désemplit pas car à chaque arrêt nous déchargeons quelques passagers pour en recharger des nouveaux… Ghizo est le terminus, après une deuxième nuit à bord et plus de 37 heures sur ma paillasse je suis contente de retrouver la terre ferme et de prendre une douche!!!

Vive les élections!

 

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