Vers la Chine!

,
Pékin

« Bip-bip-bip » 5h15, le réveil sonne. Après le petit-déjeuner, un taxi nous mène à la gare. Nous avons beau chercher, nous ne trouvons pas de panneaux d’affichage! On nous indique que le train partira voie 1 à 7h30!

Les wagons chinois sont très poussiéreux et les draps sont rêches! Je me suis irritée les coudes à force de rester sur les avant-bras pour faire des photos!

En s’éloignant de la ville, nous apercevons  sur les collines autour, des centaines de petits toits multicolores qui nous montrent les proportions prises par l’exode rural. Yourtes et bâtiments de fortune forment un patchwork en périphérie d’Oulan-Bator. On peut imaginer les conditions de vie difficiles de ces habitants attirés par la ville pour « faire fortune ».

Je profite des nombreux virages de la voie pour photographier l’avant du train. Le long des rails, il y a quelques éleveurs, des yourtes isolées et quelques minuscules villages. Dans chacun de ces villages, il y a une place de jeux pour les enfants. Même lorsqu’il y a juste 4 maisons au milieu de nul part! Il y a également dans chaque gare (et même parfois en pleine nature) un agent qui tient  un drapeau au passage du train.

A Chogr, nous descendons sur le quai. De petites dames poussent des caddies remplies de victuailles. J’achète des raviolis pendant que Thieb négocie une bouteille de Coca. Il faut savoir que presque tous les produits que nous avons acheté sur les quais en Russie ou Mongolie étaient périmés!

À midi nous allons tester le wagon restaurant mongol. Celui-ci est décoré de bois sculpté, d’arcs et d’instruments de musique. Je choisis un plat sans mouton! Je n’aime pas particulièrement cette viande et cela fait plusieurs jours que nous mangeons exclusivement cela, je commence à saturer.

Au fur et à mesure de notre progression, les montagnes s’aplanissent. Nous allons bientôt traverser le désert de Gobi! La fenêtre grande ouverte, je suis à l’affût pour les photos. Outre les élevages de chevaux, moutons ou vaches, je guette les chameaux et les gazelles! Alors que la pluie menace au loin, nous admirons les nuances de couleurs qui défilent devant nos yeux.

Lorsque que nous attendons pour passer la douane de Dzamgnück, le soleil se couche. On a l’impression que le ciel est en feu! Nous enchaînons avec la douane d’Erlian en Chine. Alors que les douaniers vérifient nos papiers, ils me demandent mon métier. Mon passeport bien rempli les intrigue!

 

Une fois que le train a été  contrôlé, nous nous dirigeons vers un énorme hangar. Il va falloir changer les  boggies (chariots où sont fixés les roues des wagons) car l’écartement des rails entre la Mongolie et la Chine n’est pas le même. Les boggies sont désolidarisés du wagon, puis celui-ci est surélevé. On change alors le chariot sous le wagon avant de le faire redescendre et de refixer l’ensemble. Nous assistons à la scène depuis notre compartiment. Il est plus de 23 heures quand je décide d’aller me coucher. Nous sommes toujours dans le hangar.

C’est notre dernière nuit en train, après plus de 8.000 km parcourus sur les rails. Demain nous arriverons à Pékin, dernière étape de notre périple!

 

 

Vous pourriez aimer

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.