Voilà une page qui se tourne…
Mes dernières semaines à Merluna ont été bien remplies entre les tâches ménagères, les vaches, les chevaux… Il y’a eu une magnifique éclipse de lune rouge-orangé, les mangues à ramasser avant les cacatoès, la cuisine avec la conception d’une forêt-noire par 37 degrés (J’ai dû aller dans la chambre froide pour faire des copeaux de chocolats) et les taureaux!
J’ai eu la chance de pouvoir observer les australiens attraper les taureaux dans le bush.
C’est un travail risqué. On se déplace en motos, quads ou autres petits véhicules. Une fois un troupeau repéré, on passe à l’action, le but est de poursuivre les taureaux jusqu’à pouvoir les renverser au sol. Ce n’est pas si facile car évidement il n’y a pas de route mais plutôt des herbes hautes qui cachent des trous et des troncs. Mais il y a aussi pleins d’arbres, les plus fins on passe par-dessus et ils se couchent mais pour les autres il faut les éviter (et oui on a fini dans un arbre et plié la roo-bar) tout ça en essayant toujours de s’approcher du taureau qui n’arrête pas de changer de direction! J’oublie aussi les vieilles clôtures qui trainent ou les creeks, autant vous dire que j’ai pas voulu prendre le volant!
Une fois le taureau couché (il vaut mieux être sûr qu’il est bien au sol),on saute du véhicule et on se dépêche de lui ligoter les pattes arrières avec une sorte de ceinture. Pareil avec les pattes avant. Ensuite on lui passe une corde autour des cornes, on attache la corde à un véhicule et on le traine près d’un arbre (costaud de préférence) où on le ligote. Une fois qu’on est certain qu’il va rester attaché, on lui détache les pattes.
Bien évidement le taureau n’est pas forcement d’accord avec toute l’opération et n’hésite pas à le montrer!
Une fois que l’on a plusieurs taureaux au bout de leurs arbres, on peut passer à la deuxième partie.
Il faut d’abord re-ligoter les pattes du taureau: avec un lasso on lui attrape une patte et on le déséquilibre pour qu’il tombe. On remet les ceintures en place, on le détache de l’arbre et on le traine dans une remorque pour le ramener à la ferme où il restera dans un enclos avec ses copains en attendant qu’on les mettent dans un camion….
Après ces journées épuisantes entre la chaleur, la poussière et les émotions, je suis triste de quitter la ferme, mais aussi contente de repartir à l’aventure.
Je rejoins la civilisation à Cairns et règle mes problème de visa (qui m’ont fait rater un avion!) pour me retrouver en Papouasie Nouvelle-Guinée, à Madang. Je troc les taureaux contre de la plongée sous-marine où je suis beaucoup plus à mon aise!
Commentaires (4)
première visite sur ton site…
çà fait plaisir de voir ta tronche, surtout avec ces cornes…
Je suis plutôt avec des palmes en ce moment!
Magnifique ta forêt noir!!! 😉
C’était ma première!